La transformation numérique à l’ère du télétravail

Si 2020 a été synonyme de télétravail, 2021 a été synonyme d’un nouveau mode de travail hybride. Parallèlement, ces deux dernières années ont été marquées par les transformations numériques parfois précipitées de très nombreuses entreprises.

Cette semaine, on a voulu en jaser avec un expert en la matière: Guy Bernadet, conseiller en transformation numérique, mais aussi analyste d’affaires. Notre discussion s’est axée autour de la transformation numérique bien sûr, mais nous avons aussi parlé de résistance au changement, de cybersécurité, d’intelligence artificielle. Voilà donc les idées qui sont ressorties de cette belle conversation.

L’humain: élément central de toute transformation numérique réussie  

Alors qu’on envisage souvent la transformation numérique comme un projet entièrement technologique, de par son nom, cette transformation est en réalité transversale à toutes les facettes des activités d’une entreprise: technologiques, organisationnelles, ressources humaines, et bien plus encore. De cette manière, ce qui motive avant tout les transformations numériques sont les humains qui les constituent, Guy distingue deux cas de figure.

D’abord, ceux qui savent ce qu’ils veulent et surtout ce dont ils ont besoin. Ils savent ce qu’ils veulent, car ils ont un plan de match. Il souligne: “Il y a deux extrêmes: les entreprises qui se débrouillent bien, qui ont des ressources à l’interne, qui ont déjà engagé des choses depuis plusieurs années et qui continuent leur feuille de route ; et des gens qui sont réellement mal pris.”.

Ainsi, il y a aussi ceux qui sont perdus, mal pris comme l’a dit Guy. Ce sont ceux qui viennent chercher de l’aide, car ils ne savent pas par où commencer. Souvent par manque de connaissances technologiques, mais aussi, car ils ne sont pas accompagnés et sont livrés à eux-mêmes. L’analyste d’affaire précise aussi que c’est l’ampleur du projet qui effraie ces entreprises. Et cette ampleur est notamment due à la transformation humaine qu’implique une transformation numérique, c’est ça qui est effrayant. C’est ce qu’on appelle la résistance au changement.

La résistance au changement

Cette résistance au changement émane souvent d’une peur de ne pas être capable de suivre et d’utiliser correctement les nouvelles technologies implémentées avec la transformation. En effet, des facteurs propres à chaque individu, comme l’appréhension de l’inconnu, la peur de perdre ses acquis organisationnels, l’inquiétude de voir la dynamique d’équipe changer et bien plus encore, peuvent expliquer la résistance au changement.

Par ailleurs, dans le cas des transitions numériques, la résistance au changement peut aussi trouver son origine dans la peur de perdre son emploi. En effet, beaucoup pensent encore que l’implémentation de nouvelles technologies dans les entreprises signifie que les humains vont se faire remplacer. Mais dans beaucoup de cas, cette transition est au contraire une opportunité pour les employeurs et les employés. Monsieur Bernadet l’explique bien: “J’espère que les gens comprendront que si on libère une personne du travail qu’elle fait habituellement, c’est une merveilleuse opportunité pour la faire monter en compétences et lui faire faire des choses qui sont éventuellement plus productives.”.

Plus productives donc, mais aussi plus épanouissantes, la transformation numérique peut être une opportunité de se débarrasser des tâches répétitives et ennuyeuses. Bien menée, en les formant et en les impliquant dans le processus, cette transition permet de valoriser les humains qui constituent l’entreprise.

Mais il ne faut pas oublier que ces humains se reposent sur une infrastructure technologique pour faire fonctionner l’entreprise.

L’infrastructure technologique et informatique, base solide de la transformation numérique

Et oui, car si les humains sont l’élément central de toute entreprise, elle ne pourrait fonctionner sans son infrastructure technologique et informatique. Celle-ci doit être solide et efficace pour soutenir les activités d’affaires, mais aussi pour être capable de supporter toutes les nouveautés et améliorations qui viennent avec la transition. Cela nécessite souvent l’intervention de professionnels experts, et ici la capacité d’identification des besoins technologiques est clé. Selon Guy, les outils technologiques qu’il ne faut pas négliger dans l’infrastructure sont surtout les outils de collaboration. 

“Il ne suffit pas d’avoir des machines et des gros tuyaux pour les connecter, c’est aussi d’avoir les bons outils.”

Il est parfois difficile pour les entreprises qui ont toujours le nez dans leur transformation de voir quels sont les axes d’amélioration, quels outils fonctionnent, qui a besoin de formation. Car le tout n’est pas de mettre en place de nouveaux outils à la pointe de la technologie, mais aussi qu’ils soient bien utilisés. Il est très important de former les employés à bien utiliser l’ensemble de l’infrastructure technologique sur laquelle repose l’entreprise, du moins ceux qu’ils seront amenés à utiliser au quotidien. Dans cette optique, il peut être judicieux de faire appel à des experts comme Guy pour accompagner cette transformation.

La cybersécurité comme élément central de la culture d’entreprise

On vous parlait d’infrastructure, la cybersécurité et les outils de cybersécurité font partie intégrante de l’infrastructure technologique de l’entreprise. C’est un aspect qu’il ne faut absolument pas négliger, surtout dans les temps actuels, monsieur Bernadet nous disait “Il y a deux pandémies” celle de COVID-19, et celle des cyberattaques.

On le sait, les deux dernières années ont constitué un terrain de jeu parfait pour les cybercriminels. En effet, les activités frauduleuses se sont démultipliées depuis le début de la pandémie. C’est pourquoi il faut s’équiper des bons outils pour se protéger contre ces attaques, car, même les PME sont ciblées par les criminels. Personne n’est épargné. Les PME sont parfois même des cibles privilégiées, car moins protégées. Pour les criminels, c’est une opportunité parfaite pour soutirer de l’argent moyennant un moindre effort, c’est un très bon retour sur investissement pour eux.

Malheureusement, beaucoup de PME considèrent encore la cybersécurité comme une préoccupation secondaire, car trop complexe, et la mettent même parfois de côté sans se rendre compte des risques que cela peut engendrer. Encore une fois, l’humain est le maillon faible de la cybersécurité et comme Guy nous le disait si bien “Une chaîne est aussi faible que son plus faible maillon”. La formation des employés fait partie des meilleures stratégies pour faire face aux problèmes de cybersécurité. Car, en formant les employés, la cybersécurité devient une partie intégrante de la culture d’entreprise.

L’automatisation, but ultime de la transformation numérique?

Un autre domaine technologique qui progresse de jour en jour est celui de l’automatisation et plus précisément de l’intelligence artificielle (IA). Dans la transformation numérique, Guy précise que l’automatisation est très souvent l’une des étapes finales. Beaucoup d’entreprises ont pour objectif d’automatiser des processus grâce à leur transformation. Mais ce n’est pas toujours le cas. L’analyste explique:

“Ce n’est pas obligatoire, parce que si j’aide une entreprise à optimiser son processus en vue de l’automatiser, et que finalement elle se dit qu’elle ne veut pas l’automatiser, il y a déjà plein de bénéfices.”

En effet, tous les efforts fournis pour se diriger vers l’automatisation, même si elle n’aboutit pas, seront bénéfiques pour l’entreprise. Le processus en lui-même est aussi important que le résultat, car il permet à l’entreprise de démêler les problèmes et donc d’éviter de retomber dedans.

Mais il ne faut pas penser que l’automatisation et l’intelligence artificielle sont des solutions à tout, cette idée peut d’ailleurs être à l’origine de résistance au changement. Quand on pense IA, on imagine parfois que cette technologie va finir par remplacer les humains, mais ce n’est pas le cas. L’IA n’est pas une solution magique. Par exemple, quand il s’agit de prévisions des ventes, qui dans l’expérience de Guy est une demande assez répandue, l’IA n’est pas toujours la plus efficace. Notamment dans des situations comme celle que nous vivons actuellement, la pandémie et ses imprévus rendent difficiles les prévisions précises. Pour avoir des résultats très précis il faudrait investir – de l’argent, mais aussi beaucoup de temps, dans l’IA encore plus poussée comme le “deep learning”. Pour beaucoup d’entreprises, l’utilisation de l’IA se limitera à l’automatisation de tâches répétitives et pénibles pour les humains, cela revient à ce que nous mentionnons par rapport à la résistance au changement: il faut valoriser les compétences des humains qui constituent l’entreprise.

En résumé

Pour résumer la belle discussion que nous avons eue avec Guy Bernadet, l’élément central de toute transformation numérique réussie sont les humains qui la mènent. Portés par une infrastructure technologique et informatique solide, ils doivent être complètement intégrés à la transformation numérique. Enfin, Guy précisait que cette transformation est un processus continu et itératif. L’entreprise et l’environnement technologique, mais pas uniquement, dans lequel elle évolue sont en constante évolution. D’où l’importance d’y impliquer les humains sans qui l’entreprise ne fonctionnerait pas.

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À Propos de Nexxo

Nexxo Solutions informatiques est une entreprise qui se spécialise dans la prestation de services informatiques et technologiques auprès des entreprises québécoises. Sa mission est d’offrir aux entreprises québécoises des services informatiques adaptés à leurs besoins. En agissant comme un département T.I. externe, elle prend en charge toutes les tâches informatiques d’une entreprise pour lui permettre de se concentrer sur ses activités d’affaires. Elle y arrive en collaborant étroitement avec ses clients et en mettant leurs intérêts au centre de ses préoccupations.